(6 février – Conférence) Les animaux sauvages dans l’art urbain (Université de Perpignan)

(6 février – Conférence) Les animaux sauvages dans l’art urbain (Université de Perpignan)

Astrid Guillaume | Les animaux sauvages dans l’art urbain | Ecopoétique Perpignan | 6 fév. 2020
OIKOS, Atelier de recherche en écocritique, écopoétique et écoanthropologie CRESEM – Université Via Domitia, Perpignan (UPVD), organisé par Pascale Amiot, Bénédicte Meillon, Jean-Louis Olive et Marie-Pierre Ramouche, « Le sauvage urbain : approches écopoétiques croisées de la biodiversité naturculturelle en ville » Jeudi 6 février, Amphi 5, 18h00 : Astrid GUILLAUME, Zoosémioticienne, Paris-Sorbonne, fondatrice et présidente de la société de zoosémiotique. “Les animaux sauvages dans l’art urbain: zoosémiotique et humanimalisme artistiques.”

De moins en moins présents dans les villes, les animaux réapparaissent en nombre dans l’art urbain sous des formes aussi inattendues qu’éphémères. Ils nous surprennent tapis dans l’obscurité d’une impasse ou bien au contraire s’assument fièrement sous les lumières des plus grands boulevards de la capitale.

Avec les animaux sauvages comme emblèmes, les artistes urbains, créatifs et rebelles, font passer des messages écologiques, poétiques, sociétaux qui interpellent notre propre éphémérité. L’animal sauvage en tant qu’image ancrée dans les imaginaires de l’enfance et dans le futur d’une planète à la biodiversité menacée par l’humain et ses activités nous ramène aussi bien à un état premier de bien-être enfantin, à une féérie médiévale où les animaux et les chimères, compagnons rassurants et effrayants à la fois, animaient nos jeux et nos rêves qu’à l’annonce programmée d’un futur apocalyptique, une dystopie angoissante où les animaux sauvages n’existeront plus que peints à la sauvette et illégalement sur des murs de villes déshumanisées par trop d’humanisme anthropocentré. L’animal sauvage dans l’art urbain se revendique comme un signal d’alarme modeste et fragile mais audible en faveur de la protection de la faune de la part d’artistes humanimalistes à la sensibilité créatrice à fleur de peau.

 

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