[25 novembre 2023] Pauline Delahaye à la Journée “Les sémiotiques du vivant. Histoire et catégories”, Université Paris Cité

[25 novembre 2023] Pauline Delahaye à la Journée “Les sémiotiques du vivant. Histoire et catégories”, Université Paris Cité

Le 25 novembre 2023, Pauline Delahaye, Secrétaire Générale de La SfZ, interviendra lors de la Journée d’étude sur “Les sémiotiques du vivant. Histoire et catégories” de 11h10 à 11h50.

Séance scientifique
Samedi 25 novembre 2023
9h30-12h30
Salle 578F (Halle aux farines)

Campus des Grands Moulins de l’Université Paris Cité
Plan du campus
(lien zoom sur demande)

Comme le montre cet exemple, les relations entre métaphores langagières et modélisation du vivant ont été multiples et, surtout, n’ont jamais opéré en sens unique. On observe en substance trois  phénomènes. 1) Historiquement, les notions sémiotiques ont offert, et continuent,  occasionnellement, d’offrir une alternative aux explications d’ordre causal lorsque celles-ci étaient ou sont jugées insuffisantes, légitimant le cas échéant des positions vitalistes : pour les biosémioticiens, les êtres vivants répondent à des signes, et non uniquement à des stimuli physiques. 2) Ce choix a contribué à étendre la notion de signe au-delà des sciences du langage proprement dites. Or cette extension ramène au premier plan certaines questions inhérentes à la sémiotique (quant à la pertinence de la distinction entre signal et symbole, l’existence et la nature des signes complexes, etc.), auxquelles leur application aux êtres vivants fournit un support empirique dont la sémiotique philosophique était en partie dépourvue. 3) En sens inverse, le cas des affordances précédemment évoqué, mais aussi, par exemple, les travaux d’un Maturana correspondent à l’introduction de concepts naturalisants dans les disciplines, y compris celles traitant du langage, qui sont considérées comme faisant partie de la recherche cognitive. Ces notions allogènes sont de facto susceptibles d’exercer une fonction critique à l’égard des concepts sémiotiques ou sémantiques traditionnels de la grammaire.

Sans aucunement prétendre aborder les diverses composantes de cette histoire longue, la journée consacrée à la « biosémiotique » se propose d’illustrer quelques facettes des trois points ci-dessus.

Programme

9h20-9h30 Anne Grondeux
CNRS, Directrice du laboratoire HTL
Présentation
9h30-10h10 Didier Samain
Sorbonne Université. CNRS UMR 7597 Histoire des théories linguistiques.
Raisons du signe : le surplus sémiotique dans la description uexküllienne du vivant
10h10-10h50 Jean-Michel Fortis
CNRS UMR7597 Histoire des théories linguistiques.
De l’affordance à la cognition incarnée et à la sémantique : entre externalisme et représentationalisme
10h50-11h10 Pause
11h10-11h50 Pauline Delahaye
Semiotics Department, Tartu University, Estonia.
Zoosémiotique, une histoire des frontières
11h50-12h30 Anne-Gaëlle Toutain
Institut de langue et de littérature françaises de l’Université de Berne. CNRS UMR7597 Histoire des théories linguistiques.
La biosémiotique : une idéologie scientifique ?
13h Déjeuner

Résumés des intervenants

20231125-resumes

Plus d’informations sur le site de l’UMR Histoire des théories linguistiques.

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