[4 oct 24] 20 minutes – La SfZ à l’honneur pour la Journée mondiale des animaux

[4 oct 24] 20 minutes – La SfZ à l’honneur pour la Journée mondiale des animaux

Merci à Romarik Le Dourneuf d’avoir présenté la Société française de Zoosémiotique à l’occasion de la Journée mondiale des Animaux 2024. Un très bel article qui met en avant les travaux de la présidente fondatrice de la SfZ, Astrid Guillaume, et l’esprit novateur de l’approche de la SfZ et de ses chercheur.e.s pluridisciplinaires qui aident à faire entrer les animaux en sciences du langage.

Article sur le site de 20 Minutes et ci-dessous:

Journée mondiale des animaux : C’est quoi cette science qui nous permettra un jour de dialoguer avec eux ?

Traduction automatique

La zoosémiotique vise à décrypter la langue et le langage des animaux pour mieux les comprendre, les protéger et peut-être un jour pouvoir dialoguer avec eux.

Que le propriétaire d’un animal de compagnie qui n’a jamais parlé à son petit compagnon lève la patte. Personne ? Normal, nous savons tous très bien que d’une certaine façon, ils nous comprennent, qu’un véritable échange existe. Malheureusement nous ne disposons pas de traducteur automatique qui permette une franche discussion. Pas encore…

On en est même très loin. Mais c’est pourtant ce vers quoi tend la zoosémiotique. Coupons tout de suite : il ne s’agit pas de télépathes, voyants ou autres escrocs qui prétendent communiquer avec votre animal par la pensée. Non, on parle ici de vrais experts qui étudient et décryptent la langue et le langage des animaux en tout genre.

Chercheurs en sciences du langage, historiens, éthologues, vétérinaires… De très nombreuses compétences se retrouvent dans la Société française de zoosémiotique (SFZ) fondée en 2017 à la Sorbonne. Un nom savant qui cache l’étude des signes appliquée aux animaux.

Certains animaux sont des êtres « sentients »

« Cette discipline vise à faire parler les animaux », explique Astrid Guillaume, maître de conférences en sémiotique à Sorbonne Université et fondatrice de la SFZ. Pas au sens premier du terme bien sûr, « mais nous cherchons à comprendre leur langue et leur langage », ajoute-t-elle. Super, mais en vrai, à part savoir si notre chat a bien dormi (on sait très bien que oui), à quoi ça sert ? « Tout simplement à mieux les comprendre et à davantage les respecter, explique Astrid Guillaume, car ce sont des êtres sentients. »

Après la reconnaissance des animaux comme êtres sensibles (qui ressentent la douleur, le chaud, le froid…) en 2015 en France, la SFZ s’attelle désormais à faire reconnaître certains animaux comme êtres qui ressentent des émotions (la peur, la joie, l’angoisse, la farce…).

La SFZ a déjà acquis une première victoire avec l’entrée du mot « sentience » dans le Larousse en 2020 et travaille actuellement sur l’établissement d’une liste de ces animaux, parmi lesquels tous les vertébrés (poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères) mais aussi d’autres comme la pieuvre, et peut-être même certains insectes.

Nommer pour faire exister

Car oui, cette bataille commence par les mots. « Tant que les choses ne sont pas nommées, elles n’existent pas. Il faut donc créer une terminologie », explique Astrid Guillaume qui confie que la tâche n’est pas aisée. « Il y a beaucoup de réticences, de réfractaires dans une attitude parfois quasi-religieuse à reconnaître les émotions et l’intelligence des animaux. »

 

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