[10 mars 2021 – 15h – Conférence] Les animaux « liminaires »: observations de terrain et précisions sémantiques, Sorbonne Université
Astrid GUILLAUME interviendra le 10 mars 2021 à 15h au sein de l’Unité de Recherche STIH (Sens, Texte, Informatique, Histoire) pour présenter les résultats d’une étude sur les animaux liminaires. « Les animaux « liminaires » : observations de terrain et précisions sémantiques. Quand les sciences du langage se nourrissent de l’éthologie ».
Le thème Recherches linguistiques et corpus mis en place au sein du laboratoire STIH de la faculté des Lettres de Sorbonne Université a pour objet le développement d’une réflexion commune et croisée, d’ordre épistémologique et méthodologique, sur la notion de corpus telle qu’elle est exploitée aujourd’hui dans les sciences du langage, et, plus largement, dans les sciences humaines et sociales. On y traite des questions relatives aux notions de donnée, d’observable, d’empiricité, de théorie (lien type/occurrence), de variable contextuelle, d’annotation, de codage, de catégorisation, etc. On s’interroge sur la fonction des corpus dans l’activité de recherche. Ce thème transversal est organisé en séminaires ouverts notamment aux chercheurs, aux enseignants-chercheurs, aux ingénieurs, aux doctorants et aux étudiants de master. Les séances sont constituées de deux conférences, suivies de débats.
Dans ce contexte, Astrid Guillaume interviendra sur un corpus de terrain innovant en Sciences du langage pour tenter de mieux comprendre un terme. Le terme « liminaire » est régulièrement utilisé associé aux animaux mais il reste très peu connu du grand public et des SHS. Qu’est-ce qu’un animal liminaire? Quel est le comportement d’un animal liminaire ? Comment définir précisément d’un point de vue lexical et donc sémantique la notion de « liminarité animalière » ?
Avec à l’appui un corpus de vidéos et de photos basé sur une observation de terrain, diurne et nocturne de cinq mois, d’animaux liminaires dans leur habitat, cette conférence aura plusieurs objectifs. D’abord montrer comment la précision du lexique peut se faire au contact d’une véritable observation de terrain, ensuite comment les sciences du langage peuvent s’approprier la méthodologie scientifique de l’éthologie, enfin comment la zoosémiotique se dresse comme une passerelle efficace reliant les sciences du langage et les sciences du vivant.